Redonner envie à la partie populaire de notre électorat de voter à nouveau pour le Parti Socialiste

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texte envoyé par notre camarade claude
Redonner envie à la partie populaire de notre électorat de voter à nouveau pour le Parti Socialiste




Notre Parti a obligation, le devoir d’ émettre des propositions réalistes et concrètes au mal de vivre des classes populaires et des citoyens de condition modeste : les habitants des cités HLM, des villages ou des quartiers populaires. Ces ouvriers, employés, salariés précaires, érémistes, jeunes en difficulté, agents de maîtrise inquiets, personnes en invalidité, handicapés, chômeurs, SDF, des citoyens en difficulté.

Cette population confrontée sans cesse au mur de l'argent, usée par les soucis financiers et n'ayant aucune perspective d'évolution sociale que par l’emploi, le travail car ne possédant pas un patrimoine financier, foncier, immobilier ou un réseau de relations ou un niveau d'études universitaires ou de grandes écoles pour compter changer leur vie à eux et leurs enfants.

Et qui dans cette société capitaliste, libérale ils se retrouvent sans perspective d’évolution de carrière, de promotion sociale, la peur du licenciement. Le mot autodidacte a disparu du monde professionnel.



Je rappellerai que les ouvriers et les employés représentent 60% du nombre de salariés de notre pays.



Une question se pose avant la présidentielle 2012 : pourquoi les classes populaires ne nous font-elles pas confiance lors du vote à l'élection présidentielle?

En effet, lors des 2 dernières élections présidentielles, les citoyens des classes populaires en bonne partie se sont abstenus ou ont voté aux extrêmes (2002) ou SARKOSY (2007).



- La Présidentielle 2002 :

En mai 1981, François Mitterrand rassemblait 74% du vote ouvrier , en avril 2002, notre candidat à cette présidentielle Lionel JOSPIN n'en captait que 13% (Source Eric MAURIN, article du Monde daté du 21/11/2005).

Pour rappel : il a fallu l'intervention de Pierre MAUROY au début du mois d'avril 2002 , à trois semaines du premier tour, pour prévenir Lionel JOSPIN que la classe ouvrière existe toujours". C'est dans une interview du 5 avril 2002 au Parisien que Pierre MAUROY rappelle à notre candidat Lionel JOSPIN que les termes "ouvriers" et "travailleurs" ne sont pas" des gros mots".



- La Présidentielle 2007 :

Le vote des citoyens des classes populaires pour notre candidate Ségolène ROYAL a été plus une volonté de rejet, de contrer Nicolas SARKOSY. Sinon comment expliquer ensuite le fort taux d'abstention de ces habitants aux élections législatives 2007.

Pour rappel, les ouvriers n'ont voté qu'à 49% pour Ségolène ROYAL. De la même façon, elle ne recueille que 49% parmi les employés. (Source Jérôme JAFFRE, directeur du CECOP, chercheur associé au CEVIPOF)



Notre Parti n’a pas le droit de laisser les autres partis être les seuls par démagogie, populisme ou parfois sincérité (le PCF) s ‘approprier le droit de représenter par leurs propositions les classes populaires et les citoyens de condition modeste. Nous devons être offensifs sur ce sujet, une obligation au vu de notre histoire.



Le Parti Socialiste doit être partie prenante dans les mouvements sociaux : étudiants, lycéens, sidérurgie, automobile, métallurgie certes mais il doit être présent dans les cités HLM et aussi auprès des caissières, employés de commerce, employés de services qui eux n’ont pas de moyens pour se défendre.



5 sujets sur lesquels notre Parti devrait travailler :



1 - La jeunesse de milieu populaire ou de condition modeste des quartiers populaires, des cités HLM et des villages.

L’avenir de cette jeunesse ne peut pas être , ne doit pas être l’échec scolaire , le chômage, l’ennui, la solitude, ,la drogue, l’alcoolisme, les difficultés de se soigner et avoir un logement, devenir pour certains délinquants.

SARKOSY n’a pas nommé de secrétaire d’état à la Jeunesse. Ce qui démontre bien le peu d’intérêt a-t-il pour la jeunesse.

Notre Parti doit pouvoir proposer à cette jeunesse de parents ouvriers, employés, salariés précaires, chômeurs ou en invalidité un véritable espoir dans l’avenir et de faire confiance au socialisme démocratique pour changer leur vie.

Nous devons construire un projet ambitieux digne de Léo Lagrange ce grand Homme du Front Populaire, avec les associations de mouvement d’éducation populaire, des fédérations sportives, les associations d’insertion des jeunes, les associations de prévention contre la toxicomanie, etc …



2 – La pauvreté

La pauvreté est intolérable pour nous socialistes

Nous devons organiser une conférence nationale avec les associations caritatives et de chômeurs (Secours populaire, secours catholique, ATD Quart-monde , Emmaüs, APEIS, MNCP, ...) et les travailleurs sociaux afin de les écouter et faire des propositions ensuite.

Montrer au pays que la lutte contre le chômage, la pauvreté, l’exclusion, la précarité et la misère sera une de nos priorités dans notre projet et que nos réponses ne seront pas la charité et le mépris (le bouclier fiscal, le comportement du gouvernement, un président bling-bling, réduction du budget logement, ….) qui sont celles de la droite.

Nommer un secrétaire national à la pauvreté, à l’exclusion et à la précarité .



3 – Les habitants des cités HLM

Organiser une conférence nationale avec les associations de locataires. Notre Parti doit écouter les habitants des « HLM » , et trouver les réponses réalistes et concrètes à leur mal de vivre : les habitants souffrant de diverses discriminations, des immeubles mal entretenus, les problèmes d’ascenseurs et de nettoyage, le bruit, l’ennui des jeunes, la pauvreté, les difficultés pour leurs enfants d’avoir un appartement, la délinquance, les soucis avec les locataires souffrant de troubles du comportement que l'Etat abandonne, problème identitaire pour un certain nombre de citoyens, la délinquance, la drogue ce fléau qui cause tant de soucis aux habitants et à leurs enfants, les services publics se réduisant, l’insécurité, une protection sociale de plus en plus menacée, les difficultés de transport,le droit à la culture/aux loisirs et au sport, ne pas pouvoir se soigner correctement, l’échec scolaire des jeunes, l’emploi qui diminue pour ceux qui n'ont pas ou peu de qualification ou sont en situation d'échec scolaire …….



4 - L'emploi - 2 questions concernant les citoyens peu/pas diplômes ou sans qualification

Tous les citoyens surtout de milieu populaire n'ont pas la chance pour diverses raisons souvent financières de pouvoir suivre des études.

Quel avenir professionnel durable pour ces citoyens de toutes origines jeunes ou adultes, femmes ou hommes, de faible niveau scolaire avec sans ou peu de qualification suite aux fermetures d'entreprises, aux délocalisations, à la concurrence déloyale des pays émergents, à l'informatisation/robotisation/automatisation des emplois qu'ils auraient pu occuper ? Sont-ils condamnés à être toute leur vie érémistes, employés précaires ou à temps partiel; employés CESU, salariés pauvres, chômeurs ou finir leur vie comme SDF ?"
Comment mettre en adéquation en France l'intérêt du consommateur de payer le moins cher ses produits et la sauvegarde de l'emploi du salarié?



5 – La politique et les classes populaires, les citoyens de condition modeste

Notre Parti doit privilégier sa prochaine campagne d'adhésion en direction des cités HLM, des quartiers populaires et des villages. La dernière campagne a vu affluer en majorité des citoyens diplômés , de milieu favorisé par leur emploi et origine sociale. Un certain équilibrage sociologique s'impose.

Notre Parti doit faire un effort pour s'ouvrir aux citoyens des classes populaires en améliorant les conditions d'accueil des adhérents. Une large campagne d'adhésion doit être menée non seulement par Internet, mais d'autres moyens doivent être trouvés. Tous les citoyens n'ont pas un ordinateur ou s'ils en possèdent un ne vont pas systématiquement vers les sites politiques. Selon le CREDOC, 24% des ouvriers et 13% des non diplômés sont connectés à Internet.

Un effort sur la communication doit être fait. Là aussi, Internet ne doit pas, ne peut pas vis-à-vis de cette population être le seul outil.
Notre Parti a nécessité de créer, nous qui prônons la formation tout au long de la vie, un institut de formation dans chaque département. Cela permettra à tous les militants surtout ceux qui n'ont pas eu la chance pour diverses raisons de suivre des études d'acquérir les connaissances utiles pour exercer un mandat électoral ou un poste à responsabilité au PS. Le Parti Communiste a permis à une époque à des ouvriers, des employés, des agents de maîtrise ou des cadres moyens , après formation, d'exercer un mandat électoral : maire, conseiller général ou député.
La MJS doit aussi s'ouvrir vers l'autre jeunesse, celle qui ne vient pas des universités ou des grandes écoles, mais celle qui vient des quartiers populaires, les jeunes salariés (agents de sécurité, caissières, manutentionnaires, employés libre service,...) , les jeunes des lycées professionnels, les jeunes suivis par les missions locales, les apprentis ou ceux en contrats de professionnalisation. Cette autre jeunesse souvent oubliée dans nos discours.





C'est en répondant à ces questions parmi d'autres, bien entendu, que nous retrouverons à la prochaine élection présidentielle cet électorat populaire qui nous a manqué en 2002 et 2007.
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